20 Novembre 2018
Je veux que l’on distribue
La marijuana dans les rues.
Je veux qu’elle ne coûte rien,
Qu’ce soit d’la bonne, qu’elle fasse du bien.
Je veux qu’partout ça soit les flics
Qui en alimente le trafic
Et qui vérifie que chacun
A son bonheur du lendemain,
Qu’ils nous accueillent en souriant,
Que l’amour rend’nt leurs yeux brillants.
Je veux des arbres pour réverbères,
Des p’tits lampions qui nous éclairent,
Que l’gazon remplace le tarmac
Et dessus des lapins commac.
J’veux les bagnoles au cimetière,
Plus d’pollution dans les rivières,
Qu’il n’y ait plus d’clef pour les maisons,
Ni d’autoroute à l’horizon.
J’veux qu’les feux rouges soient toujours verts,
Que les P.V. soient fait en vers.
Je veux qu’on transforme les églises,
Qu’on y chante « Le temps des cerises ».
Qu’on n’y parl’nt plus de religion.
A chacun sa résurrection.
J’veux qu’on baise dans les ministères,
Que les écoles finissent par terre,
Pour que l’on puisse enfin apprendre
Sans nous dire ce qu’il faut comprendre.
J’veux que défilent les militaires,
En porte-jarretelles, le cul à l’air.
J’veux qu’le tabac m’fasse plus tousser,
Qu’la bière arrête de trop mousser.
Qu’le pain reste frais plus longtemps.
Je veux plus avoir mal aux dents.
Je veux finir le Rubik’s cube,
Plus de dentifrice dans le tube.
J’veux plus avoir de lumbago
Quand j’joue à la bête à deux dos.
Je veux un nègre pour écrire
Des poèmes beaux à en mourir.